Peugnet


Série photographique
2024




“ Les mille replis de la montagne
cachent la vie paysanne et ses mystères, sa magie,
nés d’un sol pauvre, qui connaît ainsi une revanche.”

Claude Dravaine,Nouara, chroniques d’un antique village papetier, 1922.






Peugnet 1963



  • Identifiant de la mission : 2734-0093
  • Identifiant du cliché : IGNF_PVA_1-0__1963-09__C2734-0093_1963_F2634-2834_0404
  • Numéro : 404
  • Date de prise de vue : 1963-09-01
  • Echelle : 1 / 14161
  • Type de cliché : Argentique
  • Cliché : Infra-rouge
  • Orientation du nord: -91 °




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NOUARA
Vimal petit- commune d’Ambert

“ Contemplons le pays au printemps, au mois de mai et au commencement de juin. A cette époque, par les beaux jours, la montagne apparaît vert pâle, bleue, ou améthyste, une brume impalpable voile ses rampes éclatantes de genêts en fleurs. Souvent, il pleut. Longuement, ensuite, des brumes traînent encore, flottent, s'effilochent, se reforment en longues écharpes bleuâtres qui répandent du mystère. Seules les montagnes se détachent, superposant des plans d'un gris bleuté admirable.
Tout le reste s'unifie noblement : les prés, les cultures deviennent une verte lande; les pins, les bouquets d'arbres, cerisiers, fayards, les pentes de montagnes appauvries, tout a un air de sauvage mélancolie. Apre grandeur d'un pays ramené à ses lignes essentielles et sur lequel cependant est répandu le vague de quelque songe. Certes, que l'été vienne ardent et sec et la montagne dépouille son aspect de rêve. Elle devient fauve et nette de lignes comme un paysage méridional, sous le ciel d'un bleu cru et le soleil torride. Alors, c'est sa vigueur qui apparaii, sa force trapue, dure et pénible même : pins rabou-gris, paysans noueux. Mais de même qu'elle a ses filles un moment fraîches comme l'églantine, elle a sa saison d'enchantement celtique... Et d'ailleurs il en reste toujours quelque chose, les soirs surtout, au crépuscule, quand les longues lignes bleues des collines lointaines et les proches contours, encore baignés de lumière rose, se revêtent de douceur et de suavité, et surtout à Nouara, dans cette verte retraite ombreuse et fraîche ou l'eau ne cesse sa rumeur. “


- Nouara, Chroniques d’un antique village papetier, éditions aux amoureux de sciences, page 151-152.